Docu & Fiction: mariage de raison?

De plus en plus délaissée, et pourtant ! L'idée qui guide l'emploi de la fiction découle de plusieurs aspirations profondes. Tout d'abord, il y a cette quête de réalisme, un désir ardent de construire une dramaturgie en harmonie avec le sujet, de me rapprocher au maximum de mon personnage. Lorsque vient le temps d'imaginer la future mise en scène de ces séquences, il est crucial de comprendre d'où l'on part et où l'on veut arriver, créant ainsi une toile complexe où le spectateur se perd entre images d'archives et séquences de fiction. La confusion devient mon arme secrète. Celui qui plonge dans mon film ne devrait pas discerner ces éléments, mais plutôt s'immerger totalement dans ma narration. La fiction n'est pas une interruption, elle se transforme en un instrument dédié à mon film, un support pour mon écriture et le storytelling que je façonne avec soin. Je me vois utiliser la fiction comme un véhicule pour certaines archives, que ce soit à travers la radio, la vidéo, etc. Cette mise en abîme du contenu se manifeste parfois au sein même de ces séquences fictives. Le mélange entre fiction et archives représente, à mes yeux, une manière de légitimer le dispositif tout en mettant en exergue une archive, tout comme le font certains films qui ont profondément nourri mon inspiration tout au long de ce projet passionnant.

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